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Adolescents

Pourquoi mon ado veut-il un piercing ?

A partir de l’adolescence, nombre de jeunes ont envie d’un tatouage ou d’un piercing. Ce sont ce que les psys appellent des processus de marquage du corps, le piercing étant plus «fort » que le tatouage. Que signifie cette demande ? Comment y répondre ? Le point de vue de Marie Rose Moro, pédo-psychiatre spécialiste des adolescents.

 

 

Le marquage du corps des ados existe dans de nombreux endroits du monde, organisé par la société : c’est un rituel pour signifier le passage de l’enfance à l’âge adulte. Il exprime une volonté de maîtrise de ce corps en train de changer.

 

Chez nous, le tatouage n’est pas un rite – dans la mesure où il n’est pas organisé par la collectivité sociale-. Aujourd’hui, on se tatoue de plus en plus, les adultes également, et se faire tatouer correspond à une démarche individuelle. Toutefois, on constate souvent que dans un groupe, quand un ado commence, les autres le suivent. Le tatouage devient signe d’appartenance à un groupe de pairs.

Le piercing peut être douloureux

Le piercing est différent car il s’agit d’une effraction dans le corps. Le corps est troué. Il y a des risques sur lesquels les ados ne sont pas forcément prévenus : des risques infectieux, des risques de transmission de virus (hépatite B, hépatite C, sida) dont l’extrême gravité doit inciter à prendre toutes les précautions d’hygiène pour les éviter. Il ne faut pas sous-estimer les risques de douleurs aussi.

L’expression d’une souffrance intérieure

Pour certains ados, la douleur fait partie de l’acte. Ils ont besoin de se faire mal comme pour localiser leur souffrance, ils souffrent de manière diffuse, et ont besoin d’avoir mal pour se sentir exister. Ils vont donc accumuler les piercings, souvent sans se préoccuper des risques d’infection. Là, il ne s’agit plus d’un désir de marquage du corps qui change. Il ne s’agit plus de montrer qu’on est libre de faire ce choix du piercing, ou que l’on ressemble à ses copains et pas aux adultes. Il s’agit d’une recherche de douleur, de l’expression d’une souffrance intérieure, c’est une forme d’automutilation et c’est pathologique. Cela devrait entraîner une consultation.

Piercings ou boucles d’oreille…

A côté de cela qui est relativement marginal, la plupart des piercings sont bien maîtrisés par les ados (nombril, sourcil, nez). Et finalement, ils sont assez proches de nos boucles d’oreilles, qui, elles, sont culturellement bien acceptées  !

 

Le 23 janvier 2014
Propos recueillis par Odile Amblard
Photo : Getty Images-Thinkstock

Notre spécialiste, Marie Rose Moro

Marie Rose Moro, pédo-psychiatre spécialiste des adolescents, dirige actuellement les ados expliqués à leurs parents

la Maison des adolescents, Maison de Solen à Paris. 

 

Elle est notamment l’auteur du livre « Les ados expliqués à leurs parents », Bayard.

 

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