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Adolescents

Mon ado a un chagrin d’amour, comment réagir ?

A l’adolescence une peine d’amitié ou d’amour peut prendre beaucoup de place dans la vie d’une fille ou d’un garçon. La douleur et la déception peuvent les meurtrir profondément rappelle Marie-Rose Moro, pédopsychiatre et spécialiste des adolescents.

 

 

«S’il nous semble que notre enfant éprouve une grande tristesse, faire l’hypothèse d’un chagrin d’amour, ou d’amitié, pourra l’aider. Sans devenir inquisiteur, en lui ouvrant une porte. Par exemple : « Je n’ai pas besoin de tout savoir mais je sais que c’est des choses qui touchent beaucoup et si tu veux qu’on en parle… » Ou alors « Et si tu en parlais avec quelqu’un ? »

Une déception profonde peut laisser des traces

A cet âge, une peine d’amitié ou d’amour peut prendre une place énorme, plus grosse que tout ce qu’il y a autour, l’école notamment, et entraîner un désinvestissement. Vécu par l’ado comme une grande déception, ce genre de chagrin laisse parfois des traces. Certains en sont tellement meurtris qu’ils se recroquevillent sur eux-mêmes, n’ont plus envie d’être en relation avec les autres, car ils sont atteints dans leur narcissisme, dans leur construction. Atteints par une blessure très profonde, ils devront parfois se faire aider en consultation pour reconstruire leur estime de soi et s’autoriser à nouveau à faire confiance aux autres.

Du profond chagrin à la névrose de l’échec

A l’opposé, nous observons parfois que des garçons ayant éprouvé une grande peine de cœur s’amusent avec les filles. Ils ont en quelque sorte décidé de ne plus s’investir dans une relation. En terme psy, il y a «identification à l’agresseur» : ils font subir à l’autre ce qu’ils ont subi. C’est violent ! Là, ils n’ont pas besoin de se faire aider, mais ils n’arrivent plus – pour le moment – à avoir une relation pacifiée.

 

Certains encore, filles ou garçons, semblent, eux, cultiver les échecs et les peines. C’est un peu une névrose de l’échec : je ne vaux rien et je rate tout, la preuve ? Je choisis quelqu’un qui ne me correspond pas, au bout d’un moment, il me quitte. Je culpabilise et me dis que c’est de ma faute, décidément je ne vaux rien, je fais une nouvelle tentative et ainsi de suite.

Parfois, une psychothérapie est nécessaire

Les parents assistent parfois, impuissants et malheureux, à de telles répétitions de l’échec. Ça vaut le coup d’être dit alors, parce que souvent celle ou celui qui en souffre ne s’en rend pas compte. Ensuite, une psychothérapie pourra être nécessaire pour que la jeune fille ou le jeune homme comprenne pourquoi il acceptait de se faire malmener ainsi.»

 

Le 28 janvier 2014
Propos recueillis par Odile Amblard
Photo : Mizina-Thinkstock

Pour aller plus loin

Cette interview est extraite du livre Les ados expliqués à leurs parents, publié par Bayard en 2010. Dans cet ouvrage, la pédopsychiatre qui dirige la Maison des ados à Paris, décode un grand nombre de témoignages d’adolescents sur tous les sujets importants : amour, amitié, relations avec les parents, études, avenir, conduites à risques, passions, sexualité, violence, etc.

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