Les petits mots de l’intimité

Laisser son enfant grandir, c'est renoncer à tout savoir et accepter qu'il ait son “jardin secret” ! Ne forcez pas ses confidences et s'il rédige un “journal intime” ou affiche un panneau “entrée interdite” sur sa porte, respectez son besoin d'intimité, il appréciera votre confiance !

 

“Jardin secret”

C'est le domaine des rêves, des pensées, des envies, des désirs… secrets. Tout le monde sait qu'un secret est fait pour être partagé, mais pas forcément avec les parents ! Souvent, l'idée de passer à côté d'une souffrance chez son enfant angoisse les parents. Mais à vouloir trop bien faire parfois, on devient intrusif, étouffant. Faisons leur confiance ! Avoir des secrets participe chez l'enfant à la construction de l'estime de soi : “Je ne suis pas un pantin que l'on peut manipuler à sa guise, j'ai des pensées, des actes qui m'appartiennent, j'accepte ou non de les partager.” Par envie ou par pudeur aussi.

“Journal intime”

Ce sont souvent les filles qui se lancent dans l'aventure du journal intime. Attirées par l'objet (souvent joli) et son cadenas, promesse de confidences enfermées, comme dans les romans… Cela leur donne envie d'écrire ? Tant mieux ! C'est difficile de mettre en mots des sentiments, un événement qui s'est déroulé. C'est un bon exercice d'expression écrite. Ecrire ce que l'on vit, c'est aussi la meilleure façon de se l'approprier. En revanche pour les parents : interdiction absolue de lire sans autorisation. Ce serait vraiment de l'ordre de la trahison.

“Entrée interdite !”

“Stop”, “Terrain miné”, “Interdit à mon frère”, “Frappez ou vous mourrez”… Les panneaux ont fleuri tout à coup sur la porte de sa chambre. Pas question d'accepter ceux qui manqueraient de respect à un membre de la famille. Mais à part ceux-là, saluons cette forme d'affirmation de soi. Après tout, c'est un moyen de communiquer ! On peut admirer le côté artistique, graphique, de certains panneaux. Ou une phrase bien trouvée. Et rire franchement de certains messages plein d'humour !

 

Le 24 octobre 2008 Valérie Giaccone-Marcesche - Sophie Coucharrière - Pour le magazine Astrapi

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