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Lycée

Pourquoi y a-t-il moins de bons élèves au lycée ?

S'il est difficile, faute de moyens fiables, de mesurer de manière globale le niveau scolaire, une chose est certaine : au lycée, les mauvais élèves sont plus nombreux que les bons. Et la France, selon l'enquête Pisa réalisée dans 57 pays, forme moins d'élite qu'ailleurs. Comment expliquer ces mauvais résultats ?

 

Le bac pour tous ?

La volonté de nos hommes politiques, depuis plus de vingt ans, que 80 % d'une classe d'âge décroche le bac, n'est-elle pas responsable d'une certaine chute du niveau scolaire et de notre place, assez médiocre, dans les classements internationaux ? Non, car avoir de l'ambition pour tous ne fait pas baisser le niveau général, au contraire. Les nations arrivant en tête des classements, comme la Finlande ou la Corée du Sud, ont des taux de réussite à l'équivalent du bac très élevés. Or pour arriver à ce résultat en France, c'est une autre paire de manches. En effet, “à l'inverse de ces pays, nous avons plus de mauvais élèves et moins d'élite”, constate Roger Establet, professeur émérite à l'université de Provence. C'est cet enseignement qu'il faut tirer de l'enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), réalisée en 2006 dans cinquante-sept pays représentant 90 % de l'économie mondiale : un quart des élèves âgés de 15 ans ont un niveau très faible et seulement 10 % sont vraiment très forts.

Il faut aider les jeunes tout au long de leur scolarité !

Et cet écart se creuse. Parce que chez nous, on sépare trop tôt les bons des mauvais, en orientant les premiers vers des filières spécifiques (par le jeu des options, ou dans les sections européennes) et les seconds vers des voies parfois sans débouchés. Alors qu'il faudrait amener le plus grand nombre vers le haut, donc vers le bac. On se donnerait une chance d'avoir plus de jeunes brillants. Quand le tennis s'est popularisé, on n'a pas eu moins de champions, notre niveau n'a pas baissé. Loin de là. Encore faut-il aider les jeunes à mieux s'orienter et à surmonter leurs difficultés tout au long de leur scolarité, grâce à plus de soutien personnalisé.

 

Le 15 novembre 2008 Sandrine Pouverreau - Pour le magazine Phosphore

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