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Collège

A l’école, il n’y a pas que les notes qui comptent !

“Quelles notes as-tu eues aujourd’hui ?” Une petite phrase, rituelle, qui parasite souvent le dialogue entre parents et enfants. Comment redonner à ce système d’évaluation une juste place et éviter de le considérer comme l’unique moyen de suivre la scolarité d’un élève. Le point avec le dossier “Parents & enfants” du journal La Croix.

 

La crainte de ne pas être à la hauteur

“Chaque soir, dès que mon père rentre du travail, il nous pose toujours la même question : ‘Vous avez eu des notes ?’ Jamais on ne parle d'infos, des copains”, déplore Amélie, 15 ans.

“À travers cette question des notes, explique Odile Amblard, rédactrice en chef adjointe d'Okapi, ce que les enfants nous disent – et qu'ils n'arrivent pas à dire à leurs parents –, c'est leur crainte de ne pas être à la hauteur.

Ce qu'on ressent très fort surtout, c'est qu'en dehors des notes, les parents ne s'intéressent pas à leur scolarité.” Et qu'ils ne s'intéressent pas assez à ce qu'ils vivent, à ce qu'ils ressentent.

Les notes : objectives, mais réductrices

“As-tu eu des notes aujourd'hui ?” C'est à partir de cette petite phrase rituelle, qui a ce pouvoir insensé d'assombrir ou d'ensoleiller les soirées familiales, que les parents de l'enseignement libre (Unapel) ont eu envie de se questionner eux aussi.

“Les notes occupent de fait dans les relations parents-enfants une place de plus en plus importante”, confirme Patrice Huerre, psychiatre pour adolescents.

“Dans une société qui vise à tout objectiver, explique-t-il, le risque existe de réduire l'enfant à ses notes.” Et moins les parents ont de temps à consacrer aux relations avec leurs enfants, plus se renforce l'importance donnée aux signes visibles que sont ces résultats chiffrés.

Une source de malentendus

Du coup, les notes risquent de donner l'illusion de bien suivre les affaires de l'enfant, alors qu'on n'en suivrait que les apparences. Or les apparences sont parfois trompeuses.

Certains enfants, poursuit le psychiatre, vont par exemple se “cacher” derrière de bonnes notes, laissant croire à leurs parents que tout va bien.

À l'inverse, d'autres enfants vont manifester leurs troubles à travers de “mauvais” résultats. “Pour l'enfant, c'est un clignotant qu'il allume, inconsciemment, et qui risque d'être pris pour une paresse, alors que l'enfant est en train de dire : je ne vais pas très bien.”

Les notes, finalement, peuvent être entre parents et enfants des sources de malentendus.

 

Le 26 janvier 2009 Christine Legrand - La Croix, Parents & enfants

Avec notre partenaire : Parents-enfants.fr

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