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Pour aider les enfants à grandir
Le 24 septembre 2023
Mon enfant est-il victime de cyberintimidation ?
Moqueries, harcèlement, insultes… l’intimidation passe aussi aujourd’hui par les nouvelles technologies. Comment cette cyberintimidation touche-t-elle les enfants et quels signes surveiller ? Réponses d’Olivier Gérard, coordonnateur du pôle Média-Technologies de l’information et de la communication à l’Union nationale des associations familiales.
Humiliation et chantage en ligne
La cyberintimidation peut toucher les enfants de différentes manières. Elle s'exerce sous la forme de menaces ou d'insultes, par SMS ou messageries instantanées, ou encore par téléphone portable et, en particulier, avec les vidéos employées pour créer des phénomènes d'humiliation ou de chantage. Enfin, les blogs, voire certains sites web spécifiques, sont aussi utilisés pour dénigrer quelqu'un ou pour tenir des propos diffamatoires envers un autre enfant.
En quoi est-ce si différent de l’intimidation classique ?
Il y a trois différences fondamentales entre la cyberintimidation et l'intimidation classique.
La première, c'est la possibilité d'agir sans se dévoiler, en utilisant une fausse identité pour effectuer ses actes, ce qui signifie qu'il n'y a pas de compassion, de remords ou de sensibilité pour la victime. L'impact émotionnel est donc beaucoup plus faible que dans le cas de l'intimidation classique.
La deuxième différence, c'est qu'il n'y a plus de refuge possible pour l'enfant victime, puisque les SMS ou les messageries instantanées pénètrent au sein du foyer ou de sa chambre. L'enfant n'a donc plus de lieu où se sentir en sécurité.
Enfin la troisième différence est liée au système intrinsèque d'internet. Même si l'auteur de la cyberintimidation enlève, volontairement ou sous la contrainte, les photos publiées ou les propos tenus, Internet en garde des traces et ils continuent d'exister.
Comment se rendre compte que son enfant est victime de cyberintimidation ?
Il faut essayer d'être attentif quand on est parent aux signes de perturbation ou de détresse d'un enfant : cela peut être un enfant qui ne va plus sur Internet, un enfant qui ne répond plus à ses SMS, ou qui coupe son téléphone lorsqu'il en reçoit.
En tout état de cause, il faut toujours lui faire comprendre que vous êtes là, à son écoute, pour en parler. En restant calme et compréhensif, dites-lui qu'il n'hésite pas à vous raconter ce qui le tracasse et ce qui le perturbe.
Le 6 mars 2009 Olivier Gérard, coordonnateur à l'Unaf - Propos recueillis par Oanna Favennec
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L’avis de Jérôme Bonet, chef adjoint de la Brigade de protection des mineurs de Paris
“La cyberintimidation représente un danger sur internet, c'est pourquoi les associations, dont c'est le rôle, mettent en garde les parents et alertent les pouvoirs publics.
Il faut évidemment rester très vigilant, mais il importe aussi de savoir que la cyberintimidation n'a pas autant d'ampleur que la pédopornographie par exemple (90 % de nos affaires).
En fait, le nombre réel de victimes de cyberintimidation est très difficile à connaître. A la brigade de Paris, en matière de cybercriminalité, nous ne traitons que les infractions sexuelles, mais très peu de cas nous sont rapportés : quand on a dix affaires dans l'année, c'est un maximum.
Il ne faut donc pas dramatiser, même si bien sûr le nombre de cas signalés ne correspond pas exactement au nombre de cas réels, car peu de victimes osent encore faire cette démarche.
C'est pourquoi nous développons actuellement des moyens d'enquête, comme la cyberinfiltration, pour traquer le plus grand nombre de coupables possibles.”