Comment répondre aux questions des adolescents sur l’amour ?

Les filles et les garçons aiment-ils différemment ? Et chez les singes, qui nous ressemblent tellement, comment ça se passe… ? Le magazine Phosphore apporte dans son numéro d’août, entièrement consacré à l’amour, des réponses scientifiques à toutes les questions que les ados se posent sur ce sentiment et leur donne de précieux conseils. Extrait.

 

Que reste-t-il du singe en nous ?

Nous partageons 99 % de notre patrimoine génétique avec les grands singes. Avec le singe bonobo, certaines ressemblances sont saisissantes. Sa sexualité et l'organisation sociale liée aux sentiments donnent une image des comportements que devaient avoir les premiers êtres humains, il y a sept millions d'années.

Chez le bonobo, le baiser tient une place importante dans la réconciliation après un conflit. C'est avec l'homme la seule espèce animale à s'accoupler en face-à-face et à s'embrasser avec la langue ! Comme l'homme, ce grand singe évite les relations entre membres d'une même famille, que ce soit entre frères et sœurs ou entre père et fille.

Différence de taille, contrairement à ce primate, l'homme est capable de poser des mots sur les sentiments qu'il éprouve.

Y a-t-il un bon moment pour faire l’amour ?

Globalement, les garçons aiment faire l'amour au moment où ils ont besoin de se détendre, alors que les filles préfèrent être détendues pour faire l'amour.

Côté hormones, la libido masculine est calée sur un rythme quotidien : le taux de testostérone est fort le matin, puis décroît progressivement le long de la journée. Le rythme féminin est plus mensuel, avec notamment un pic de désir le 14e jour du cycle menstruel.

Alors, incompatibles, les hommes et les femmes ? Le Pr Michel Reynaud tend à relativiser ces vérités générales. “La production hormonale change aussi en fonction des contextes que l'on crée à deux. Ça peut être à n'importe quel moment. Faire l'amour, ce n'est pas qu'une affaire hormonale. C'est bio-psycho-social. Il faut donc se parler et trouver des moments compatibles en harmonisant ses désirs avec celui de l'autre.”

Les garçons ont-ils vraiment plus de “besoins sexuels” ?

Une chose est sûre pour le Pr. Laurent Karila : nous ne sommes pas tous égaux face au désir. Mais ce n'est pas une inégalité homme-femme. “Il y a des hommes qui ont une production hormonale faible et donc peu de libido et, à l'inverse, des femmes qui ont beaucoup d'appétit sexuel. On observe de grandes variations des deux côtés.”

 

Le 31 juillet 2009 Jean-Baptiste François, avec la contribution du professeur Michel Reynaud et du docteur Laurent Karila, pour Phosphore

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