Jeux de filles, jeux de garçons : laissez vos enfants choisir selon leurs goûts !

Elle adore le foot, il préfère la compagnie des filles. La réaction de l'entourage ne se fait pas attendre : les copains se moquent, sont agressifs ou se détournent. Un enfant qui ne fait pas comme tout le monde, ça dérange… et ça inquiète parfois les parents. Nos conseils pour respecter leurs choix et leurs goûts.

 

Le bien-être de l’enfant avant tout

“Attention aux projections d'adultes, met en garde la psychologue Geneviève Henry. On est dans le jeu, dans l'exploration. Or j'entends les parents, angoissés, se demander : ‘que va-t-il devenir plus tard et quelles vont être ses orientations sexuelles ?’

Si un garçon vit très bien le fait d'avoir essentiellement des copines, n'y mettons pas nous, adultes, de mauvaises choses derrière !” Restons attentifs au bien-être de l'enfant. Comment assume-t-il ses choix, ses envies ? Joue-t-il systématiquement à des jeux du sexe opposé ? “Si c'est le cas, il a peut-être besoin de reparler de son identité biologique avec un adulte, suggère Geneviève Henry. Il a peut-être encore besoin d'explications sur la différence des sexes et sur qui il est, lui.”

Non à l’intolérance !

Les moqueries, les comportements agressifs parce que l'autre à des goûts ou des envies de jeux différents de son groupe, ce n'est pas tolérable. Il faut clairement expliquer à un enfant que les jeux, les goûts ne remettent pas en cause l'identité propre de la personne.

“Il est intolérable de transformer le prénom d'un enfant par exemple, commente Geneviève Henry, de l'appeler ‘Paulette’ ou ‘Timette’, parce que c'est un garçon qui joue avec les filles. C'est une atteinte à son identité.” Les parents doivent être vigilants et ne pas stigmatiser les jeux ou les activités. Au contraire, la pratique mixte de certaines activités (la cuisine, une partie de foot, une leçon de rock…), quel régal !

Tous les enfants sont différents

Les enfants ne sont pas tous attirés par les mêmes choses et c'est tant mieux. Leurs envies, leurs goûts, sont respectables. Réjouissons-nous d'avoir des filles qui préfèrent les sports de combat aux tâches ménagères. Ou des garçons qui prennent plaisir à discuter avec les filles, au lieu de décréter qu'elles sont toutes “nulles”.

“Si l'identité biologique de l'enfant est bien installée, n'ayons pas peur de les accompagner dans des choix indépendants de leur sexe, souligne Geneviève Henry. Il serait ridicule de leur imposer des activités ou des jeux, sans tenir compte de leurs goûts. Car cela ne remet pas absolument pas en cause leur identité profonde.”

 

Le 29 avril 2010 Sophie Coucharrière

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