Crèche collective : quelle hygiène pour les lits et les jouets des enfants ?

Les crèches sont soumises à des normes strictes pour permettre l’accueil des tout-petits dans de bonnes conditions d’hygiène. Mais le personnel réussit-il à les respecter au quotidien ? Témoignage de Magali, auxiliaire de puériculture dans une crèche municipale de Marseille depuis 1990.

 

Un lit tout propre ! 

“Chaque enfant a son lit attitré, reconnaissable par un symbole sur son drap-housse : raisin, chenille, papillon… C'est le même symbole que sur le tiroir dans lequel ses parents laissent un vêtement de rechange… au cas où.

Les draps sont changés le soir et lavés le lendemain matin. Les draps-housses placés sur le matelas sont lavés tous les vendredis. Tous les matins, quand l'ATSEM arrive, elle soulève les matelas et passe la serpillière.”

Des jouets lavés à grande eau 

“Les enfants mettent souvent les jouets à la bouche ! La directrice nous demande impérativement de les laver. Je remplis la baignoire, je mets du produit nettoyant, je fais tremper les jouets et je les rince beaucoup avec de l'eau tiède, puis je les égoutte. Nous lavons aussi les caisses des jeux.

Même les tétines des plus grands, je les rince systématiquement à l'eau de vaisselle, dans une bassine. [N.D.L.R. : certaines crèches les stérilisent.] Car c'est un âge de découvertes : ‘Ah mais qu'est-ce que c'est ? Moi je n'en ai pas.’ Il peut arriver que les copains touchent la tétine.”

L’hygiène, une bonne habitude à prendre… et à garder ! 

“Tous les soirs, je sors de la crèche avec une poubelle. Après 26 années de travail, l'hygiène est une question d'habitude et nous y sommes attentives entre collègues. Je dis aux jeunes qui démarrent : ‘N'oublie pas de faire ceci, ou cela…’ Au fil des années on peut, sans s'en rendre compte, être amenées à en faire moins. Former les stagiaires à l'hygiène nous fait nous remettre toujours en question !

Ce qui nous importe, c'est le bien-être de l'enfant, qu'il soit au mieux à la crèche. L'hygiène c'est très important, mais moins qu'à l'hôpital tout de même car il ne faut pas l'oublier, nous sommes en milieu sain.” 

 

Le 20 septembre 2012 Propos recueillis par Noélie Viallet

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