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En famille

Que faire en cas de troubles alimentaires ?

Bébé ne veut pas manger ! Comment réagir ? Interview  de Thomas Cascales, psychologue, et du professeur Jean-Pierre Olives, pédiatre. Ils ont créé au CHU de Toulouse une consultation originale pour aider les enfants souffrant de troubles alimentaires et leurs parents.

 

Quelle est la particularité de votre consultation ?

Jean-Pierre Olives : Face à la forte augmentation des cas de troubles alimentaires, j'ai eu envie de créer quelque chose de nouveau. C'est pourquoi nous proposons des consultations doubles, pédiatre et psychologue.

Nous créons un véritable dialogue avec les parents et l'enfant, et nous laissons une grande place à la spontanéité. Nous proposons également aux parents de filmer un repas dans les locaux de l'hôpital. Grâce à ce support, nous pouvons décrypter l'attitude de l'enfant et du parent.

Thomas Cascales :
Pour que les consultations aient un effet positif, il faut avoir du plaisir à être ensemble. L'objectif est de soutenir la relation parents-enfant afin que l'empathie dont nous faisons preuve pour l'enfant et les parents soit à nouveau possible entre eux.

Quand les parents souffrent trop du refus alimentaire et de la perte de poids de leur enfant, l'empathie pour l'enfant devient compliquée. Elle doit donc être relancée. Ce que nous entendons par empathie, c'est cette capacité à se mettre à la place de l'enfant de façon transitoire pour ressentir suffisamment ce qui lui pose problème.

Quels conseils pratiques pouvez-vous donner aux parents ?

J.P. O. : Il n'y a pas de conseils préventifs aux difficultés alimentaires. Nous pouvons seulement dire deux choses : le cadre du repas est décidé par les parents (l'heure, le lieu, le menu), la manière de manger est décidée par l'enfant (manger avec les doigts, faire le tri, mélanger ces aliments). Par contre, les comportements à bannir pendant le repas sont le chantage et le forçage.

T. C. :
Effectivement, ces deux comportements sont une forme d'agressivité et ils ne font qu'empirer la situation. L'alimentation envahit alors le devant de la scène. Les parents (et sûrement l'enfant qui ne le dit pas) appréhendent le moment du repas et deviennent nerveux.

Notre prise en charge, par le dialogue et par l'écoute, doit enrayer ce cercle vicieux. Nous avons eu récemment le cas de parents qui nous ont dit : “Notre enfant ne mange pas beaucoup plus, mais on ne se met plus en colère et on profite de tout le reste avec lui !”

C'est pour nous une grande victoire car cela signifie qu'ils ont réussi à recréer des interactions de bonne qualité avec leur enfant. Le temps fera le reste concernant l'alimentation.

 

Le 5 mars 2013 Propos recueillis par Émilie Bélard pour le magazine Picoti.

S‘informer sur la consultation du professeur Olives au CHU de Toulouse

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