A quel âge un enfant peut-il apprendre à skier ?

Les vacances à la montagne approchent. A partir de quel âge un enfant peut-il commencer à prendre des cours de ski ? Comment cela se passe-t-il ? Les conseils de Géraldine Cotte, monitrice de ski à L’Alpe-d’Huez, pour des premières glissades sans risque.

 

Quel est le bon âge pour apprendre à skier ?

L'idéal est de commencer à partir de 5 ans, car l'enfant a acquis une certaine autonomie sur les skis. Il peut apprendre tout seul et non plus entre les jambes des adultes. Son corps lui permet d'anticiper, de se rééquilibrer en se mettant en avant ou en arrière, ce qui est physiquement impossible entre 3 et 5 ans.

Quels sont les premiers apprentissages ?

Nous débutons avec un seul ski au pied, l'enfant peut ainsi pousser avec l'autre et se redresser, et éviter la chute ! Nous travaillons le déplacement avec les deux skis, l'ouverture des jambes en canard, puis à rentrer les genoux.

Et nous commençons le chasse-neige, dit le “chapeau pointu” ou la “part de pizza” ! L'enfant comprend qu'il peut s'arrêter grâce à cette technique, et c'est très rassurant pour lui.

Évoluer en groupe est-il un atout ?

Oui, le ski est plus ludique avec les copains que tout seul, mais un cours particulier peut aider à franchir une étape. À cet âge-là, les groupes sont composés de huit à dix enfants.

Nous évoluons beaucoup au jardin d'enfants au départ. Cette enceinte est fermée, donc sécurisée. Nous organisons des jeux, traçons des parcours pour aller d'un endroit à un autre, etc. Le jeu est la clé d'un apprentissage réussi.

Les enfants ont-ils conscience du danger ?

Pas vraiment, et cela ne pose pas de problème tant qu'ils restent sur des pistes adaptées. Mais certains parents, qui ont envie de se faire plaisir, les emmènent très souvent sur des pistes dangereuses pour des petits.

Les enfants n'ont pas la notion de niveau et se sentent capables d'aller partout. Ce sont sur ces pistes trop difficiles pour eux que les peurs peuvent naître.

 

Le 19 février 2014 Géraldine Cotte - Propos recueillis par Ariane Mélazzini-Déjean pour Toboclic (2011)

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