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Quel prénom donner à son enfant ?
Choisir le prénom d’un enfant n’est pas une mince affaire ! Toute sa vie, il va lui servir à se créer une identité en se distinguant des autres. Classique ou original, simple ou composé… un prénom peut-il influencer le développement d’un bébé ? Interview de Nicolas Guéguen, auteur de la Psychologie des prénoms, pour le magazine Picoti.
Picoti : A quoi sert un prénom ?
Nicolas Guéguen : Dans les trois jours qui suivent sa naissance, le nouveau-né se voit attribuer un prénom. Tout au long de sa vie, il va lui servir à se créer une identité en se distinguant des autres, qu'ils soient ou non de sa famille.
Information sociale primordiale, le prénom permet aux gens de nous désigner lors d'une conversation, de nous appeler. Dans notre société, ne pas avoir de prénom est quelque chose d'inenvisageable.
Picoti : Le prénom choisi par les parents peut-il avoir un impact sur le caractère d’un enfant ?
N. G. : Le prénom, à part s'il est vraiment ridicule, n'a pas d'impact à proprement parler sur le caractère d'un tout-petit. Mais quel parent a intérêt à donner un prénom absurde à son enfant ? En revanche, s'il est très original, le prénom peut avoir une répercussion sur le développement social de l'enfant, notamment parce que le comportement des adultes va changer à son égard.
En effet, un adulte est un système constitué, qui a des croyances et sans doute des idées préconçues. De ce fait, un enfant portant un prénom difficile à prononcer devra le répéter systématiquement, justifier son origine, subir les froncements de sourcils de son interlocuteur, étonné.
À l'opposé, un enfant au prénom plus conventionnel verra les visages s'éclairer et un “oh, c'est mignon !” s'échapper ! On a par ailleurs constaté que les enfants ayant un prénom permettant un diminutif se font plus souvent caresser la tête par les adultes, le tout accompagné d'un renforcement positif : “Ah, sacré Titi !” À l'inverse, François-Xavier va peut-être entraîner une certaine retenue de la part des adultes.
Mais, dans les problèmes psychologiques ou d'inadaptation sociale des enfants, l'influence du prénom ne représente que 1 % des cas. L'amour et l'attention que l'on porte à son enfant sont des paramètres bien plus importants !
Le 17 février 2011 Propos recueillis par Delphine Soury pour la rédaction de Picoti. Illustration de Soledad.
Prénoms : peut-on les orthographier comme on le souhaite ?
Aujourd'hui, pas de règle, un prénom peut être orthographié comme on le veut ! C'est l'occasion pour les parents de marquer leur originalité en personnalisant le prénom de leur enfant. On a ainsi relevé vingt-huit variantes orthographiques pour le prénom Thiphaine !
Mais, selon certaines études, une trop grande originalité de l'orthographe pourrait affecter la perception positive que l'on pourrait avoir d'un prénom, tandis qu'une orthographe plus conventionnelle l'affirmerait.
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A propos de Nicolas Guéguen
Nicolas Guéguen est professeur de psychologie sociale et cognitive. Il est l'auteur de
Psychologie des prénoms. Pour mieux comprendre comment ils influencent notre vie, Dunod, 14,50 €.